Conserver la motivation lorsque l’on entreprend, c’est pas si simple !

La motivation est une notion clé dans le parcours de l'entrepreneur.

Pour Jennifer Vessot, conseillère BGE, on peut la conserver en se fixant des objectifs clairs, et en étant bien entouré.

Qu'est-ce qui pourrait donc pousser quelqu'un à sacrifier son temps, une partie de son argent, sa vie sociale et familiale, pour créer se lancer dans une aventure entrepreneuriale ? Chaque créateur d'entreprise ou aspirant entrepreneur s'est forcément posé cette question un jour, au cours de son parcours. Trouver ce qui motive à se lancer n'est pas toujours chose aisée.

Le simple fait de mettre des mots sur la raison qui pousse une personne à agir peut être difficile pour des créateurs d'entreprise. Jennifer Vessot accompagne au quotidien celles et ceux souhaitant se lancer dans l'entrepreneuriat. « Avec les personnes que j'accompagne, c'est souvent le premier axe de travail. On est obligé d'évoquer le sujet. Chacun a un niveau de motivation différent, et le verbaliser est très important, car cela permet de fixer un cap », explique la conseillère formatrice au sein du réseau BGE, à Mâcon.

« Le fait d'avoir un projet qui colle avec sa personnalité peut démultiplier la motivation, au moins au moment du lancement », explique Jennifer Vessot. Et de citer l'exemple d'Anissa Lahlah, une entrepreneuse de vingt-huit ans, originaire de Lyon. Elle, qui pratique le BMX, a lancé, en janvier 2022, Nissakool, sa marque de vêtements destinés à l' univers des sports extrêmes. La sportive vend ses produits sur son site Internet, et au cours de compétitions.

Se fixer des objectifs

La vie d'un entrepreneur est faite de hauts et de bas, sur lesquels le créateur n'a pas forcément de prises directes. Il faut donc savoir faire le dos rond, tout en gardant sa motivation en attendant le retour des beaux jours. Selon Jennifer Vessot, une telle capacité passe surtout par le fait de savoir se fixer des objectifs : « Au moment de définir un projet, on demande toujours aux clients de fixer un objectif à trois ans. Un moment difficile peut être surmonté par le fait de se fixer de nouveaux challenges ».

Un conseil qu'a mis à profit Anissa Lahlah. Sur le long terme, l'entrepreneuse espère pouvoir vivre de son activité, ce qui n'est pas le cas pour l'instant car elle occupe un emploi à temps partiel. Dans un avenir plus proche, elle structure son activité autour de sa volonté de participer au Festival International des Sports Extrêmes.

Cet événement, qui se tient tous les étés à Montpellier, rassemble plus de 550.000 passionnés : « Le ticket d'entrée coûte très cher à mon échelle, mais je pourrais gagner en visibilité en tenant un stand là-bas. J'essaye de renouveler mes modèles et de me préparer pour une prochaine édition », raconte l'entrepreneuse.

Une question de confiance

Selon la coach, la motivation passe également par la confiance que l'entrepreneur ressent dans son projet : « On n'a pas nécessairement confiance en ses compétences lorsque l'on se lance, surtout lorsque l'on est jeune. On peut progresser à ce niveau-là en faisant les choses soi-même, et en constatant qu'elles ont fonctionné », détaille Jennifer Vessot.

Un constat partagé par Anissa Lahlah. L'entrepreneuse considère également que l'accompagnement joue un rôle important dans la confiance en elle qu'elle a accumulée : « Lorsque je parlais de mon projet à un intervenant et que je voyais qu'il le pensait viable, je ressentais un boost », s'enthousiasme la porteuse de projet.

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Rose Améziane

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